Ce statut de protection permet d’instaurer des règles de bonne gestion nécessaires au maintien d’espèces et d’habitats naturels rares ou menacés. La Réserve naturelle régionale (RNR) du Lac de Malaguet a été classée en 2014 par la Région Auvergne et grâce à l’engagement de 32 propriétaires privés et des communes de Monlet, Sembadel et Félines.
Elle garantit par exemple la fauche tardive des prairies (après le 1er juillet), l’absence de coupe rase en sapinière et en hêtraies (qui doivent être « jardinées ») et l’exclusion des véhicules à moteur (sauf pour les propriétaires et les exploitants).
Des règles particulières s’appliquent aussi aux visiteurs pour la fréquentation respectueuse des lieux :
- feu et camping interdit
- déchets interdits
- chiens tenus en laisse
- pas de pénétration dans la zone de quiétude
Consulter le règlement (PDF – 2Mb)
Le Parc naturel régional Livradois-Forez, gestionnaire de la réserve naturelle régionale, met en œuvre un programme d’actions financé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l’Europe qui permet par exemple :
- l’aménagement de la plage et du sentier de découverte
- le suivi de la qualité de l’eau des sources et des ruisseaux qui alimentent le lac
- l’animation de balades nature pour le grand public et les écoles voisines
- la restauration et le suivi des écosystèmes dégradés
- l’accompagnement des pratiques agricoles (pâturage et fauche en particulier)
- l’étude d’espèces bio-indicatrices (flore aquatique et prairiale, libellules)
- l’accompagnement des propriétaires forestiers vers une sylviculture plus durable
- …
Consulter le plan de gestion sur la page Documentation.
Le comité de gestion, une gouvernance partagée
Les actions de la réserve naturelle sont discutées et validées lors des réunions du Comité consultatif de gestion, une à deux fois par an. Cette assemblée présidée Madame Caroline BARRE, Conseillère régionale, est composée de représentants des différents acteurs de la RNR : propriétaires et usagers, collectivités locales, services de l’Etat et scientifiques.
Gestion des prairies
Certaines prairies sont pâturées, c’est le cas du sectional de Varennes avec les chevaux du centre équestre « la Cavalerie du lac » de Dignac. Plusieurs enclos ont été créés pour permettre un « pâturage tournant » qui optimise l’exploitation du fourrage.
D’autres prairies servent à produire du fourrage pour les mois d’hiver. La fauche, si elle est pratiquée sur des prairies naturelles (non semées) et extensives (peu d’apports d’engrais), permet le maintien d’une flore très diversifiée et différente de celle des pâtures (Flouve odorante, Scorzonère humble, Narcisse des poètes…).
Gestion forestière
Les sapinières anciennes de Bois vieux, cartographiées par Cassini au 18ème siècle, doivent être gérées traditionnellement : tous les 6 à 10 ans, on procède à une coupe « de jardinage » qui permet la régénération par semis naturel dans les trouées créées par la récolte de bois moyens et de gros bois.
Les plantations résineuses ont été implantées sur d’anciennes parcelles agricoles : la déprise d’après-guerre a conduit au boisement de nombreux terrains devenus inexploités. Les propriétaires sont incités à réaliser des éclaircies progressives et à diversifier les essences lors de la replantation ou en travaillant en régénération par semis naturels.